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Le blog de Guillaume Poutrain Expert en aphorismes et fragments narratifs ! (Des femmes, de la philosophie, de la beauté, de la vie en société...)

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Guillaume Poutrain

Après avoir coupé les ailes au destin, il passait son temps A renouer les secondes aux minutes, les minutes aux heures Les heures aux jours, les jours aux années, les années à la vie Ce que la médecine légale identifie sous le terme d’addiction : Obligation de s’attacher à plus lourd que soi pour flotter.

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Guillaume Poutrain

Nous aurions pu être deux diamants S’enflammant pour l’éternité de la vie Mais nous nous sommes aimés En bloc. Rien à jeter. Chacun s’est taillé.

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Guillaume Poutrain

Naguère infidèle besogneux, agrégé de littérature Il préférait s’épanouir sur le gras des chimères Cocarde de vodka, fronton de l’Assemblée Après-midi Eluard achevée, voiture démarrée Qui ronronnait dans les sourcils de l’Elysée.

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Guillaume Poutrain

Et puis l’instant où l’on se rencogne au fond du canapé Musique parfaite, repas délicieux, convives adorables On voudrait déposer cette lueur au sommet d’une idée Séduisante que déjà le bel édifice commence à vaciller Emporté par les rigueurs spéculatives de l’imaginaire.

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Guillaume Poutrain

Et puis l’instant où l’on se rencogne au fond du canapé Musique parfaite, repas délicieux, convives adorables On voudrait déposer cette idée au sommet d’un édifice Fraternel que déjà le raisonnement se prend à vaciller Emporté par les rigueurs spéculatives de l’imaginaire.

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Guillaume Poutrain

Et puis l’instant où l’on se rencogne au fond du canapé Musique parfaite, repas délicieux, convives adorables A l’infini qui trouve sa perfection dans l’éphémère du soir Répond la minute où le plaisir taquine les vérités furtives Au nom d’une exactitude que nous remettons à plus tard.

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Guillaume Poutrain

Et puis l’instant où l’on se rencogne au fond du canapé Musique parfaite, repas délicieux, convives adorables Champagne prêt à porter de la vie, lucidité gracieuse On admire sa robe estivale en rêvant un art de vivre Familier et déprimant comme un poème de Verlaine.

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Guillaume Poutrain

Et puis l’instant où l’on se rencogne au fond du canapé Musique parfaite, repas délicieux, convives adorables Un enfant passe, frêle intrus, promesse d’un léger plus Au bonheur, pense-t-on sans réfléchir, sans imaginer La suite.

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Guillaume Poutrain

Satisfaction des autres Ravit conscience de soi Ici prendre c’est donner Déclare le matin joyeux A la radio vietnamienne.

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Guillaume Poutrain

Un rapide regard jeté sur la vitre du métro confesse Ce n’est pas toi que je regarde, c’est ta jeunesse Le silence qui nous sépare se mesure en années Lumière des couloirs, bousculade des secondes Classe du type au bar qui m’attend tranquillement.

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