Guillaume Poutrain
30
août
2009
On ne connaît bien souvent de la cuisine asiatique que les raviolis chinois, le canard laqué ou les sushis; de façon générale, on confond facilement les cuisines vietnamienne, chinoise ou japonaise; pourtant, les nuances existent forcément entre des pays aux cultures si différentes, et il ne viendrait à l'idée de personne, surtout pas à notre esprit gaulois, de confondre les gastronomies française, anglaise ou allemande… Aussi, l'installation de mon beau-frère au Vietnam m'a donné l'envie d'en savoir plus. Je lui ai donc écrit afin qu'il me livre ses impressions, ce qui a pris un certain temps:...
Guillaume Poutrain
23
août
2009
D'une semaine écoulée à Naples, il me reste le souvenir d'une ville où la simplicité culinaire est la bienvenue. Ici, pas de fioritures ni d'associations compliquées. Il faut dire que la chaleur, voire la pollution – nous étions fin juillet, 34°de moyenne – font en sorte que l'heure des repas coïncide avec la recherche de fraîcheur… Fraîcheur que l'on débusque où l'on peut, au coin d'une place, sous les arbres, au musée. Alors le passé et le présent s'unissent dans la contemplation des fresques; on peut rêver à cette palette de fruits et légumes découpée sur le ciel bleu napolitain (au loin les...
Guillaume Poutrain
21
août
2009
Il y a 220 ans, la nuit du 4 août mettait fin au système féodal: adieu corvée, dîme, juridiction seigneuriale… Cet événement prépare la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, adoptée le 26 du même mois. Mais la fameuse séance n'apparaît pas "seulement comme une victoire de l'égalité. C'est aussi une avancée du centralisme administratif sur les coutumes locales." Autrement dit, l'abolition des usages locaux renforce l'importance de la capitale. J'ai donc souhaité savoir ce que l'on mangeait à Paris, l'année de la Révolution. Un écrivain français, Louis-Sébastien Mercier (1740-1814) me...
Guillaume Poutrain
09
août
2009
"Tout porte à croire qu’il existe un certain point de l’esprit d’où la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l’incommunicable, le haut et le bas cessent d'être perçus contradictoirement." Cette pensée d'André Breton m'est revenue à l'esprit tandis que je contemplais un estuaire, c'est à dire le point de rencontre entre la terre et la mer, le doux et le salé, le mobile et l'immobile... Et il se dégageait de ces contradictions résolues entre l'âme et l'esprit un charme et une beauté évidentes. Il est dix heures, nous sommes à la mi-juillet, le temps est...
Guillaume Poutrain
02
août
2009
Alors que la vente de nombreuses appellations recule, le rosé, lui, pro-gresse. Sans doute faut-il y voir l'un de ses grands mérites: sa remar-quable faculté d'adaptation. Dieu que ce vin est humain!… Si on le laissait faire, il coloniserait la planète du goût et les autres espèces viticoles au-raient tôt fait de tomber sous son joug. Car c'est un vin facile, capable d'offrir toutes les satisfactions d'un blanc, mais qui peut également explo-rer davantage de terrains qu'un chardonnay ou un sauvignon. Sa robe sau-monée s'associe aux reflets de la cuisine parfumée, qu'elle soit asiatique (indienne,...
Guillaume Poutrain
02
août
2009
Il y a généralement deux attitudes possibles devant le montant excessif de certains petits déjeuners à l'hôtel. La première, on admet sereinement de payer 12 € pour un verre de jus d'orange, un croissant, une tranche de pain, un petit pot de confiture, une barquette de beurre et une tasse de thé en sachet (une deuxième tasse est possible, avec le même sachet). On considère à ce moment qu'on n'a pas le choix et que la commodité du service, la paresse de parcourir une ville inconnue vaut cette somme. A moins que par esprit de rébellion, sursaut de volonté, -deuxième possibi-lité - on estime que l'aubergiste...
