201
Ecrire de la poésie comme on traduit un livre Faire coucou à l’horloge qui s’impatiente Plonger ses remords dans l’agapanthe lustrée Et mourir d’ennui au son de la Beauté C’est déjà pas mal.
Ecrire de la poésie comme on traduit un livre Faire coucou à l’horloge qui s’impatiente Plonger ses remords dans l’agapanthe lustrée Et mourir d’ennui au son de la Beauté C’est déjà pas mal.
Paroles ensorcelées du soir étincelant Caresses dramatiques, folie aphasique Catastrophe grandiose minée par le chagrin Seule demeure la rouille que l’on emporte Dans le manuscrit d’une goutte d’eau.
L’oreille est affamée de rimes L’intelligence réclame du sens Et le sang sa dose de rythme Merveilleux hôpital Que la poésie.
Bien sûr il ne s’agit pas de fatalité mais d’émerveillement Un autre dira vulgarité Et le troisième étrangeté Derrière cette batterie de mots les concepts se dressent Devant l’homme qui tient le fouet.
Donnez-moi Une idée et je forge une chaîne, déclare l’avisé Une chaîne et je fabrique un promontoire, précise l’ambitieux Un promontoire j’atteins le soleil, admet le poète Mais qui donne encore de nos jours ?
Quand la musique religieuse est à pleurer de beauté Qu’enfance et vieillesse se surprennent à chanter de joie Lorsque le sentiment fragile devient certitude lumineuse La musique soulève avec grâce ses tumultueux désirs Qui retombent dans nos âmes avec un fracas merveilleux.
L’art est un laboratoire mental où des forêts De Roumains installent leurs caravanes Afin d’escamoter les 4X4 allemands. En partenariat avec les jumelles d’ARTE Nous observons cette montagne magique.
Tokyoïte !… D’une ligne de sacs en bandoulière John attribue un matricule Rappelant la vie qui investit des régions sauvages Possédé par une gamine qui ouvre la porte des nuages Le paradis nébuleux des luxes infinis.
Ce n’est pas le premier élan de générosité qui compte, mais le deuxième La grandiose fatalité qui pousse l’homme à comprendre Dans le domaine de la virtuosité, les histoires d’amour font pleurer On pleure parce qu’on s’identifie Ce qui n’empêche pas d’aimer le canard au sang.